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Les Contes de Fées


La saison 5 de « Charmed » est beaucoup basé sur les contes de fées : Blanche Neige, Cendrillon, le Petit Chaperon Rouge, la petite Sirène, la méchante sirène des contes traditionnels. Il me paraissait donc importants de rédiger un dossier sur le sujet.


Paige dans le rôle de Blanche Neige

Piper en Petit Chaperon Rouge

Phoebe en Cendrillon


INTRODUCTION AUX CONTES


DE L'ORAL A L'ECRIT :

Le conte de fées trouve ses origines dans des mythes et des légendes aux motifs universels. Resté longtemps dans la tradition orale, il se transmet de bouche à oreille par des générations de conteurs lors de veillées populaires et familiales. Le merveilleux imprègne la littérature médiévale, présentant déjà quelques éléments féeriques.
Si les premiers contes écrits apparaissent en Italie à la Renaissance, c’est avec Charles Perrault que naît un véritable genre littéraire. Les fées sont à la mode dans les salons : les "contes de bonnes femmes" deviennent "contes de précieuses". Cette vogue connaît un renouveau au XVIIIe siècle avant que le chevalier de Mayer ne dresse le "tombeau" des fées à la veille de la Révolution française. Parallèlement à la collecte scientifique des contes populaires allemands entreprise par les frères Grimm, la création littéraire même se renouvelle au XIXe siècle avec Andersen et le romantisme, culminant à la suite de Lewis Caroll dans de véritables romans féeriques.


LES INGREDIENTS DU CONTE :

Dans sa structure, le conte de fées comprend certains ingrédients invariants. C’est un univers merveilleux où les animaux parlent, hors de l’espace et du temps. Il met en scène le passage de l’enfant-adolescent à l’âge adulte. À partir d’une situation familiale complexe, le héros doit surmonter une série d’épreuves pour construire sa personnalité et trouver une situation stable, que consacre la célèbre formule : "ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants".

ESPACE ET TEMPS :


Pays de nulle part ou pays proche
Le foyer, lieu de départ
La forêt, lieu d’initiation
Le château, ou l’apothéose du héros
 

NAISSANCE D’UN GENRE
 

LES ORIGINES DES CONTES

"Il était une fois…"
Depuis qu'il rêve, l'homme a le goût des histoires. Il raconte pour se divertir de l'ennui, conte ses peurs et ses désirs. Ainsi sont nés des mythes peuplés de divinités, bientôt monstres ou fées.

Illustration de Jacques Liozu pour Il était une fois… 80 contes de tous les temps et de tous les pays, présentés par Henry Poulaille et René Poirier. Paris, Gründ, 1947
 

Gründ est sans doute, avec Fernand Nathan, l'éditeur pour la jeunesse dont la politique d'édition de contes a été la plus continue au XXe siècle. Aux contes populaires, réécrits et harmonisés, ses publications mêlent des extraits de romans, nouvelles, contes d'auteurs souvent très littéraires. Ayant perdu toute trace d'oralité, le conte se fond ainsi dans l'ensemble de la culture littéraire pour mieux investir les rêves des enfants, comme le laisse penser le frontispice de Jacques Liozu.

Le mythe de
"Psyché et Cupidon" a traversé les siècles pour inspirer La Belle et la Bête. De merveilleuses histoires se trouvent aussi en Inde, en Arabie mais aussi en Chine, en Afrique… En fait, les motifs et structures du conte sont universels.

Les contes sont nés d'une parole, transmis de bouche à oreille. Le conte est un rite social et le conteur un passeur entre générations. Figure emblématique, ma mère l'Oye est représentée sous les traits d'une vieille femme.

Toute
la littérature médiévale abonde de mythes et de légendes aux motifs merveilleux. Une Belle dort déjà au Bois des légendes arthuriennes. L'histoire de la fée Mélusine, mi-femme, mi-dragon, prend place dans la généalogie de la famille Lusignan.

Mélusine s'enfuit transformée en dragon
Roman de Mélusine par Couldrette. Seize peintures du maître Guillebert de Mets, vers 1410-1420. Manuscrit sur parchemin, premier quart du XVe siècle. (27,2 x 20 cm) BnF, Manuscrits (fr 12575 f° 86)
Ce conte populaire aux origines lointaines est entré dans la littérature à la fin du XIIe siècle. L'histoire de Mélusine glisse vers la légende quand la fée amante devient la souche originelle d'une lignée, celle des Lusignan. Condamnée à se muer en femme-serpente tous les samedis, Mélusine consent à épouser Raimondin à condition qu'il n'enfreigne pas l'interdit : ne jamais chercher à la voir un certain jour de la semaine. "Maternelle et défricheuse", Mélusine donne le jour à dix fils, construit cités et châteaux jusqu'au jour où son époux, ayant découvert son secret, la qualifie publiquement de "très fausse serpente". Dragon ailé, Mélusine s'envole par la fenêtre et disparaît, revenant la nuit nourrir ses deux plus jeunes enfants.
 

LES CONTES EN RECITS


Les premiers contes écrits apparaissent en Italie à la Renaissance. Mais c'est avec Charles Perrault que naît un véritable genre littéraire. L'académicien publie les Histoires ou Contes du temps passé en 1697.

La mode des fées connaît un renouveau au XVIIIe siècle. Mis au service de la pédagogie, le conte prend un tour moral prononcé avec Mme Leprince de Beaumont, restée célèbre pour La Belle et la Bête.
En 1789, le Chevalier de Mayer publie le Cabinet des Fées, une énorme compilation de 41 volumes. Cette première collecte des contes, de Perrault à Rousseau, clôt l'Âge d'Or du conte français.

En Allemagne, les frères Grimm rassemblent plus de deux cents contes populaires entre 1807 et 1819. Ils ouvrent la voie aux folkloristes qui, dans les pays et les régions, vont inlassablement collecter et classer ce patrimoine populaire.

La création de contes reprend avec le romantisme. Pouchkine en Russie, Alexandre Dumas ou George Sand en France, Andersen au Danemark donnent de nouveaux "classiques" au genre.

Très personnels et psychologiques, les contes d'Andersen placent le merveilleux au cœur de la société contemporaine. Ces histoires originales détachent le conte littéraire de ses sources populaires anciennes.

La petite Sirène va trouver la Sorcière des mers
Illustration d'Edmond Dulac pour La Petite Sirène de Hans Christian Andersen. Dans La Reine des neiges et quelques autres contes. Paris, L'édition d'Art Henri Piazza, 1911. (30,4 x 23 ,4 cm) BnF, Littérature et art (4° Y2. 8385) D.R.
"Donc, la petite sirène sortit de son jardin et se dirigea vers les tourbillons mugissants derrière lesquels habitait la sorcière. Sa maison se trouvait au milieu d'une étrange forêt. Tous les arbres et les buissons étaient des polypes, mi-bêtes, mi-plantes, on aurait dit des serpents à cent têtes qui poussaient du sol ; toutes les branches étaient de longs bras visqueux aux doigts comme des vers flexibles, qui remuaient de la racine à l'extrémité. Tout ce dont ils pouvaient s'emparer, ils s'enlaçaient autour et ne le lâchait plus."

 

LES CONTES EN IMAGES

L'illustration s'est emparée très tôt des contes de fées. Elle se limite à une simple vignette dans les premières éditions de Perrault.


L'illustration féerique culmine dans de véritables "tableaux" d'une grande puissance d'évocation composés par Gustave Doré.
 

Servies par la quadrichromie, les aquarelles de Rackham, Dulac et Nielsen donnent une nouvelle dimension à l'illustration féerique.

Un petit oiseau s'élança hors du braisier



Illustration de Kay Nielsen pour Le Genévrier. Dans Fleur-de-Neige et d'autres contes de Grimm.
Choix de contes traduits par Charles Guyot. Paris, L'Édition d'art Henri Piazza, 1929. (29,4 x 22,5 cm) BnF, Littérature et Art (4 Y2 7293)


Depuis Carroll et Alice au Pays des Merveilles, le merveilleux devient l'affaire de créateurs d'univers. Collodi et Pinocchio, Barrie et Peter Pan, Baum et Le Magicien d'Oz, Tolkien et Le Seigneur des Anneaux, Rowling et Harry Potter... usent autant du conte que du roman.

 

UN UNIVERS MERVEILLEUX

Le conte de fées repose sur le pacte féerique passé entre le conteur, ses auditeurs ou ses lecteurs. Ces derniers acceptent de croire à l'univers merveilleux.

C'est un monde où les animaux parlent, où les distances et le temps varient, où toutes sortes de créatures se manifestent, où tout, de la forêt à la clef, peut se révéler Fée.

 

LES LIEUX :

Sombre et dangereuse, la forêt est caractéristique de l'univers des contes. Lieu d'initiation et de mise à l'épreuve par excellence, elle confronte héros et héroïnes avec le mal, la mort et le surnaturel.

Les animaux merveilleux tiennent une place importante. Leur variété étonne et séduit : dragon, licorne, oiseau de feu... tout un bestiaire fabuleux et chimérique.

Faune douée de pouvoirs extraordinaires comme l'âne qui crotte de l'or dans Peau-d'Âne ou animaux au comportement humain que sont le Chat botté ou le Loup du Petit Chaperon rouge.

Parfois de simples mortels, jouets d'un maléfice, subissent une métamorphose : un prince changé en Oiseau bleu chez Mme d'Aulnoy, sept frères changés en corbeaux chez les frères Grimm...

La fée personnifie le merveilleux. Du latin fata, le terme désignait les Parques, divinités des Enfers qui filaient le sort des hommes. La fée et son pendant maléfique, la sorcière, gouvernent, infléchissent et corrigent les destinées humaines.

Fée rayonnante ou vieille "Carabosse", toujours immortelles, elles disposent de pouvoirs surnaturels qui leur permettent de récompenser ou punir, protéger ou vouer à la misère, doter de qualités ou maudire.

Plus rares, les figures masculines sont aussi plus différenciées. Ce sont des nains, des magiciens et surtout des ogres.

Héritiers du mythe grec de Chronos, les ogres font preuve d'un insatiable appétit pour la chair fraîche humaine et d'une force physique herculéenne.

 

LES OBJETS MAGIQUES :

Instrument de féerie par excellence, la baguette, modeste rameau ou véritable joyau, présente des origines fort anciennes. Déjà dans l'Odyssée, la magicienne Circé utilise une baguette magique pour métamorphoser les compagnons d'Ulysse en pourceaux.

Disputant la prééminence de la baguette magique dans la mémoire collective, les fameuses "bottes de sept lieues" abolissent les distances.

Auxiliaires précieux ou maléfiques, les objets magiques sont d'une grande variété : une pomme pour Blanche-Neige ou un miroir dans La Belle et la Bête, une épée invincible pour Le Nain Jaune ou une clef enchantée dans La Barbe-Bleue...

 

AU CŒUR DE LA FAMILLE

La plupart des contes merveilleux mettent en jeu des familles aux configurations variées, qui se construisent, se modifient, se défont pour aboutir à une nouvelle organisation à la fin du récit.

 

LA FAMILLE :

C'est ainsi qu'au gré des contes, des parents abandonnent leur progéniture, la dévorent, se sentent menacés ou, au contraire, attirés par eux dans des tentations incestueuses.

Des fratries se déchirent, sont mises en concurrence ou sont la proie de malédictions complexes.

Plus généralement, les contes reflètent l'existence humaine et son rapport au temps, c'est-à-dire à la mort, par la mise en scène de la vieillesse et de la succession des générations.

Bien souvent, le conte est l'histoire de la construction d'une famille ou, plus précisément, de la découverte de la sexualité, débouchant sur sa conclusion logique : le mariage et l'enfantement. Le personnage évolue ainsi de l'adolescence à l'âge adulte

L'acceptation de la sexualité vient fréquemment dissiper les enchantements. Blanche-Neige échappe à la mort grâce au prince. C'est par l'amour assumé que la difformité de Riquet à la houppe disparaît.

Le sortilège du sommeil cesse dans la Belle au Bois dormant ; la Bête se transforme en beau prince dans La Belle et la Bête.

 

REVENONS A L’ENFANT :

Figure centrale autour de laquelle se noue souvent l'intrigue, l'enfant s'avère parfois un trésor dangereux pour les parents. La famine peut les obliger à sacrifier leur progéniture, sous peine de les voir dépérir et de mourir eux-mêmes.

L'enfant attire aussi la malédiction ou la révèle pleinement. En grandissant, il devient souvent un rival potentiel, candidat inconscient à prendre la place du père ou de la mère.

L'enfant peut trouver secours dans une fratrie. D'importance plus symbolique que réelle, celle-ci sert à révéler le destin particulier de l'héroïne ou du héros.

La fratrie n'est pas toujours synonyme de solidarité, elle peut aussi signifier rivalité. Un remariage met souvent en scène les oppositions de frères ou de sœurs.

Source d'épreuves, de rivalités et de tabous, la famille apparaît comme l'espace privilégié du conte. C'est en surmontant ces épreuves que le héros ou l'héroïne dénouent les fils des sortilèges et construisent leur destin.

 

LA MISE A L’EPREUVE

Le conte de fées met en scène un héros enfant ou adolescent soumis à des épreuves, véritables nœuds de l'intrigue.

Raiponce, Raiponce, descends-moi tes cheveux
Illustration d'Anastasia Archipowa pour Raiponce. Dans Contes de J. et W. Grimm, t. 2. Albin Michel, 1990 (27 x 20,1 cm) BnF, Littérature et art
(EL 4 Y 4434 2) © éditions Albin Michel, 1990
Anastasia Archipowa a illustré de nombreux contes des Grimm et de Russie dans un style qui rappelle l'enluminure médiévale et les icônes russes. Cette représentation d'une tour moyen-âgeuse situe bien l'historicité forte de cette démarche, plaçant le conte dans un monde médiéval plutôt qu'intemporel. L'enfermement et la contrainte sont ici mises en valeur par la dimension démesurée de la tour et par la petitesse des personnages.

"Pour qu'il y ait conte de fée, il faut qu'il y ait menace - une menace dirigée contre l'existence physique du héros ou contre son existence morale." précise Bettelheim.

Le Petit Chaperon rouge découvre sa grand-mère
Illustration d'Arthur Rackham pour Le Petit Chaperon rouge des frères Grimm. Réemployée dans Le Printemps sur la neige et autres contes du bon vieux temps par Charles Guyot. Paris, L'édition d'Art Henri Piazza, 1922. (29,6 x 23,1 cm) BnF, Littérature et art. (4° Y28350) D.R.
Les Grimm se sont attachés à collecter des contes nationaux allemands, excluant ainsi La Barbe-Bleue et Le Chat botté jugés trop français. C'est donc une version bavaroise du Petit Chaperon rouge que retiennent les Grimm, avec deux fins différentes de celle de Perrault. Le conte s'est répandu en Europe avec un tel succès qu'il est difficile de dire quelle est la version est la plus ancienne. Arthur Rackham illustre le conte des Grimm en 1902. Ses planches seront réemployées par les éditions Piazza pour un recueil entièrement refondu par Charles Guyot en 1922.

La plupart des contes de fées commencent par une séparation, qui revêt mille facettes. Elle est souvent représentée par la mort d'un parent : la mère de Cendrillon ou de Blanche-Neige.


La marâtre de Gracieuse et Percinet
Illustration de Frédéric Clément pour L'Oiseau bleu et autres contes de Mme d'Aulnoy. Paris, Grasset-jeunesse, 1991 (29 x 25,7 cm) BnF, Littérature et Art (EL 4°Y. 6437) © Grasset-jeunesse, 1991
Auteur et illustrateur pour la jeunesse, Frédéric Clément explore le conte de fées sur le double registre du texte et de l'image. Son art relève à la fois du baroque, du symbolisme et du surréalisme. Privilégiant les contes à métamorphoses, Frédéric Clément crée un monde fantastique en constante transformation, comme suspendu hors du temps. De l'illustration des contes à leur continuation à travers la lettre et l'image, Frédéric Clément investit la féerie comme un enchanteur.

C'est parfois l'enfant qui part, abandonné par ses parents, fuyant une situation impossible comme Peau-d'Âne, ou découvrant le monde à la recherche d'un bien précieux.


La princesse s'enfuie couverte d'une peau d'âne
Illustration de J.-C. Demerville pour Peau-d'Âne par Charles Perrault. Lithographie, vers 1850. BnF, Estampes et photographie.

 

UNE CULTURE AU QUOTIDIEN

 

LE THEATRE ET L’OPERA :

À peine entré dans les livres, le conte de fées investit la scène. Le merveilleux et l'artifice se prêtent particulièrement au théâtre et l'opéra des Lumières comme du Second Empire.


La Cour d'amour
Une des douze vues stéréoscopiques, en noir et blanc, rehaussées de couleurs. Dans Cendrillon ou la Pantoufle merveilleuse. Féerie de Clairville, Albert Monnier, Ernest Blum. Musique de Victor Chéri. Créée au Théâtre du Châtelet, le 4 juin 1866, reprise le 26 septembre 1888.
BnF, Arts du spectacle (4° Ico The 812)
La Cour d'amour est un tribunal de femmes devant lequel comparaît le prince au début de la pièce. Il répond à une accusation d'indifférence amoureuse que la Présidente explique en ses termes : "L'amour a trouvé son maître - un cœur échappe à son divin pouvoir ; c'est un outrage à notre sexe tout entier, et chacune de nous défendra sa cause, en plaidant celle de l'amour."

 

Au XIXe siècle, les théâtres du Châtelet et de La Gaîté se font une spécialité du conte de fées avec à l'affiche Cendrillon, Le Chat botté ou Le Petit Poucet.

 

LES BALLETS ET LA MUSIQUE :

Les ballets donnent lieu à la composition de célèbres musiques, comme La Belle au Bois dormant de Tchaïkovski ou Ma Mère l'Oye

Simple et touchante, l'histoire de Cendrillon inspire, en autres compositeurs, Rossini et Massenet.

 

LE CINEMA :

Dès les débuts du cinéma, les contes de fées sont adaptés à l'écran. Méliès produit une Cendrillon des temps modernes, éclipsée comme beaucoup d'autres par le succès des dessins animés de Walt Disney.

En 1946, Cocteau réalise son chef-d'œuvre cinématographique : La Belle et la Bête avec Jean Marais. Jacques Demy cite le poète en référence pour sa Peau-d'Âne, prenant en 1970 le même acteur principal.

La parodie des contes n'échappe pas au septième art avec Tex Avery ou Jerry Lewis.

 

LES MARIONNETTES ET LES JOUETS :

Les marionnettistes s'emparent aussi du sujet, particulièrement adapté à leur public qui devient, à leur regret, majoritairement enfantin.

Le succès populaire des contes incite les fabricants de jeux et jouets à s'emparer du thème : puzzles, lotos, théâtres d'ombres chinoises, poupées, dînettes et jouets mécaniques envahissent les foyers.

 

LA PUBLICITE :

Enfin, les fées imprègnent les supports publicitaires. Dès 1870, le propriétaire du Bon marché fait distribuer aux enfants de ses clientes des petits théâtres et des images inspirés des contes.

Le rapport entre le conte et le produit vanté peut être évident comme pour le cirage du Chat botté. Parfois plus lointain, telle une étiquette pour le fil à coudre "Au Petit Chaperon rouge" ou le papier à cigarette du Petit Poucet.



Utilisé à des fins commerciales ou de divertissement, le conte de fées est adapté, modifié, dévié de son sens pour amuser les enfants comme les adultes. Le merveilleux et l'imaginaire collectif attachés aux contes les plus connus ont investi l'ensemble de la culture, de l'art à la publicité.

 

Sources : http://expositions.bnf.fr/contes/
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